Limogeage du procureur Alioune Ndao: Le début de la fin de la CREI
- dakardirect
- 13 nov. 2014
- 2 min de lecture
La nouvelle du limogeage de Alioune Ndao en a surpris plus d’un, mais dans les couloirs du ministère de la Justice, des bruits couraient dans ce sens. Toutefois, ce qui demeure constant, c’est que le Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite, nommé au moment de la réactivation de cette juridiction extraordinaire chargée de mener la traque des biens mal acquis, vient de perdre son maroquin. Au moment où le procès du premier client de cette cour, en l’occurrence Karim Meïssa Wade, battait son plein, 3 mois après son démarrage.
Moins les circonstances de ce dégommage qui défraie encore la chronique, mais le limogeage, l’acte même pose problème et mérite que nous y réfléchissons davantage. En effet, malgré toutes les raisons avancées ça et là par les laboratoires du régime très féconds sur le terrain de la désinformation et de l’intoxication, on peut légitimement croire que la Crei est en train de mourir de sa belle mort.
En vérité, le départ d’Alioune Ndao sonne le glas de cette juridiction d’exception qui a fini de diviser les magistrats, les défenseurs des droits de l’homme, les politiques et les simples citoyens. En effet, d’aucuns y voyaient une arme entre les mains d’un politicien engagé dans une opération vengeresse et de destruction d’éventuels opposants.
S’y ajoute que le Cour, réactivée depuis deux ans, tarde toujours à mettre sous la dent des populations, les milliers de milliards qu’elle leur avait annoncés. Le procès de Karim Wade piétine et s’embourbe davantage dans des considérations partisanes, dans des querelles de Cour entre magistrats et avocats, entre magistrats et témoins et entre avocats et témoins sans que le nerf de la guerre ne soit touché du doigt.
Le prévenu Karim Wade s’est même permis à plusieurs reprises de tutoyer la cour en ces termes: « J’aimerais qu’on parle des milliards que j’aurais cachés mais à chaque fois que j’évoque cet argent, la Cour regarde ses babouches… ». Pour dire que cette Cour, jusqu’à hier mardi 11 novembre 2014, ne s’occupait que de broutilles. Si l’on se souvient de la fracassante conférence de presse du Procureur Alioune Ndao qui mettait en demeure le fils de Wade en lui prêtant un patrimoine de plus d’un milliard d’euros
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